le jeudi 17 juin 2021
Le prolapsus génital touche entre 30% et 50% des femmes de tous âges et ses causes sont plurielles (grossesses, accouchements multiples, ménopause). On estime que 10% à 20% des prolapsus sont pris en charge chirurgicalement avec notamment la pose d’un implant pelvien. Étant donné que certains de ces implants ont entrainé des complications chez des patientes opérées, notamment douleurs et infections, ces implants font l’objet d’une surveillance renforcée de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et l’utilisation des implants par voie basse est suspendue. Les implants par voie haute sont en cours d’évaluation et feront prochainement l’objet d’un avis de la HAS.
La HAS a donc été sollicitée par le ministère en charge de la santé pour réévaluer la stratégie de prise en charge thérapeutique globale du prolapsus et vient de publier une recommandation de bonne pratique dont voici les principales préconisations :
- seuls les “prolapsus génitaux symptomatiques ou compliqués nécessitent une prise en charge thérapeutique“.
- la “prise en charge doit reposer sur une décision médicale partagée entre le professionnel et la personne concernée“.
- En première intention, “un pessaire est indiqué quels que soient l’âge et le stade de sévérité du prolapsus. Il permet de soulager la patiente et peut être associé à de la rééducation, notamment du plancher pelvien qui est recommandée en cas de prolapsus modéré. La HAS recommande en parallèle le recours à des mesures hygiéno-diététiques : cela comprend notamment une perte de poids et une alimentation équilibrée, une activité physique ou encore de l’éducation thérapeutique pour moins solliciter les organes pelviens “.
- La chirurgie ne sera envisagée qu’après concertation avec la patiente à laquelle sera délivrée une information claire et détaillée.
En savoir plus : Prolapsus génital, recommandations de bonne pratique. HAS – 6 mai 2021