Congrès NAÎTRE en parallèle d’INFOGYN 2024

Actuellement sage-femme libérale dans le 13 ème arrondissement de Paris, Deborah Belhassen a su dès les études, qu’elle s’orienterai vers une pratique libérale pour proposer un accompagnement en suivi global, c’est à dire avec la même sage-femme pour la grossesse, l’accouchement et le post partum.

Elle souhaite promouvoir et pratiquer un suivi personnalisé tout au long du processus de naissance respectueux de la physiologie ainsi que du choix des couples. Dans cette optique, elle a rejoint le “Groupe Naissances”, association pluriprofessionnelle parisienne de sages-femmes, gynécologues et d’une psychologue spécialisée en accompagnement global depuis plus de 20 ans.

Elle a rapidement intégré l’échographie à sa pratique, ce qui lui donne un positionnement spécifique. Elle est l’une de nos invitées pour la table ronde :  Le savoir clinique est-il encore utile à l’ère de l’obstétrique technologique ?

Anthony Bouvier est un sage-femme engagé et passionné depuis 10 ans, reconnu pour son expertise et son approche bienveillante dans l’accompagnement des femmes et des familles tout au long de la maternité. Avec plusieurs années d’expérience, il a développé une pratique axée sur l’écoute, le soutien personnalisé, et l’amélioration continue des soins périnataux.

En plus de son exercice libéral dans le Sud de la France, et des ses diverses implacations associatives, Anthony est l’initiateur du congrès “Naître”, qui en est à sa deuxième édition. Ce congrès innovant rassemble des professionnels de la santé, des chercheurs, des parents et toutes les personnes intéressées par la maternité et la naissance. “Naître” est conçu comme un espace de partage et d’apprentissage, avec des conférences, des ateliers pratiques, et des discussions sur les dernières avancées en périnatalité.

Le but d’Anthony et son équipe avec ce congrès est de créer une plateforme inclusive où chacun peut enrichir ses connaissances et échanger sur les meilleures pratiques en matière de soins périnataux. Grâce à leur engagement, le congrès “Naître” est devenu un rendez-vous incontournable pour ceux qui souhaitent explorer des perspectives nouvelles et variées sur la naissance.

Ils mettent un point d’honneur à rassembler des experts de divers horizons pour offrir des contenus riches et diversifiés, favorisant une approche holistique de la maternité. Son dévouement à l’éducation et à l’innovation dans le domaine de la périnatalité se reflète dans chaque aspect du congrès, où il encourage les échanges constructifs et le partage des connaissances.

Grâce à son travail et à ses initiatives comme le congrès “Naître”, Anthony contribue activement à l’amélioration des soins périnataux et à l’éducation du public sur des sujets essentiels à la santé des femmes et des nouveau-nés. Sa vision est de promouvoir un environnement de naissance plus informé et soutenant, en mettant au centre la sécurité, le respect, et l’empathie.

Thierry Cardoso en visioconférence, Médecin de santé publique, docteur en sciences, spécialiste en prévention et promotion de la santé périnatale, il est responsable de l’Unité Périnatalité Petite Enfance, Direction de la prévention – promotion de la santé à Santé publique France. Il a été également responsable du service de protection maternelle et infantile de Guyane.

Enseignant de pleine conscience, il a été formé au programme MBSR (Réduction du stress basé sur la pleine conscience) à l’Université Libre de Bruxelles et à la Mindfulness-pleine conscience et compassion aux Etats-Unis (Awareness Training Institut-Greater Good Science Center, Berkeley). Il intervient dans le cadre du « DU de méditation, Gestion du stress et relation de soins » au CHU de la Pitié-Salpétrière à l’Université Pierre et Marie Curie à Paris

Marie-Pierre Fernandez en présentiel, gynécologue obstétricienne depuis plus de 35 ans ; elle a occupé des postes de responsabilité au pôle femme-mère-enfant et à la maternité du centre hospitalier de Valence.

Consciente de l’importance de la sécurité des nouveau-nés, des parents et des professionnels, elle a travaillé sur les parcours de soins et les liens interprofessionnels dans les réseaux de santé périnataux régionaux.

Enthousiaste et dynamique, elle participe à l’enseignement du diplôme universitaire de psycho périnatalité à l’université Lyon1. En 2021, elle se forme au diplôme universitaire « Périnatalité, Pleine conscience, Prévention » à l’université de Lorraine à Metz pour devenir enseignante du programme MBCP.

Morgane Gottschalk en présentiel, enseignante senior et formatrice de pleine conscience depuis plus de 10 ans, elle est diplômée et certifiée du «Center for Mindfulness» à la faculté de médecine de l’université du Massachusetts aux États-Unis, centre fondé par le Dr Jon Kabat-Zinn (fondateur du programme MBSR).

Elle est aussi diplômée du DU en Médecine, Méditation et Neurosciences de l’université de Strasbourg. Elle étudie la médecine « corps-esprit » à travers les neurosciences et la pratique de la méditation.

En 2013, elle s’est formée au programme MBCP auprès de Nancy Bardacke, (sage-femme américaine et fondatrice du programme MBCP). Elle est aujourd’hui présidente de l’association ANPPC – Naissance et Parentalité en pleine conscience. Elle enseigne et transmet avec clarté et profondeur les outils de la pleine conscience aux professionnels de la périnatalité dans le DU Périnatalité, Pleine conscience, Prévention à l’université de Lorraine.

Julien Guermont est sage femme depuis 2011, il est installé et spécialisé en échographie depuis 2015.  Il exerce à mi-temps en cabinet libéral dans la métropole bordelaise et au Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux. Au cabinet, il a une pratique d’échographies gynécologiques et de dépistages prénataux. Il travaille également à l’unité de cardiologie du CHU de Bordeaux, où il réalise des échographies et consultations pré-natales ainsi qu’ une activité de recherche et formation.

Il apprécie l’exigence humaine et technique de son activité grâce au contact avec les patient-e-s et la démarche diagnostique en échographie.

L’annonce des malformations fœtales est un moment délicat et challengeant pour ce professionnel, où technicité et humanité se mêlent pour avoir les “mot juste” et la “posture adaptée”.

Julien Guermont est aux premières loges lors des Échographies fœtales pour apprécier la complexité des relations soignant/soigné via les décalages entre les attentes des patient-e-s e et des soignant-e-s. Ces décalages d’attentes sont un véritable enjeu pour ce professionnel humain et perfectionniste.

Julien Guermont nous fera bénéficier de son expertise et réflexion lors de notre table ronde : Le savoir clinique est-il encore utile à l’ère de l’obstétrique technologique ?

Actuellement maîtresse de conférences en maïeutique à l’Université de Brest, Maï Le Du est une figure influente dans le domaine de la maïeutique et de l’obstétrique au parcours riche et original. Elle a soutenu en 2017 une thèse d’anthropologie intitulée “Toucher pour soigner. Le toucheur traditionnel, le médecin et l’ostéopathe : un nourrisson entre de bonnes mains”, qui explore les différentes approches du toucher thérapeutique dans le soin des nourrissons.

Sage-femme diplômée à Paris, Maï Le du a exercé dans diverses structures, notamment à la petite maternité de Paimpol, en libéral à Sablé-sur-Sarthe et à Paris, où elle a acquis une vaste expérience dans des contextes variés. Elle a également été sage-femme enseignante et rédactrice dans une revue professionnelle dédiée aux sages-femmes pendant plusieurs années, contribuant ainsi au développement professionnel continu de ses collègues et à l’évolution des pratiques de la maïeutique.

À travers chacune de ses expériences, Maï Le du a partagé ses enseignements avec ses consœurs et le grand public. Elle est l’auteure de plusieurs livres, dont “Bords de mère”, qui explore la maternité sous un angle à la fois personnel et professionnel. Elle est également coautrice avec Jacqueline Lavillonnière du “Manuel d’obstétrique physiologique pour l’accompagnement des femmes et des couples au cours de la grossesse et de l’accouchement”, publié aux Presses universitaires François Rabelais en 2022, un ouvrage de référence pour les praticiens et étudiant-e-s en maïeutique.

Elle a également publié un livre basé sur sa thèse, intitulé “Toucher pour soigner. Le toucheur, le médecin et l’ostéopathe : un nourrisson entre de bonnes mains”, qui est devenu une lecture essentielle pour comprendre les dynamiques interprofessionnelles autour du soin des nourrissons.

En plus de ses contributions écrites, Maï  est actrice dans la performance théâtrale “Y’a un os”, une œuvre innovante où la paléontologie se mêle à la chorégraphie et où l’obstétrique prend une dimension politique. Elle utilise ce médium pour sensibiliser à l’importance de l’empathie et du respect dans les soins obstétricaux, en intégrant des aspects culturels et sociaux dans son approche pédagogique.

Dans le cadre de ses efforts pour partager ses connaissances avec un public plus large, elle a réalisé le film “Salomé, le second souffle”, inspiré par une rencontre faite lors de son post-doctorat en dehors du champs de l’obstétrique, en effet Salomé est atteinte de mucoviscidose. Ce film, acclamé pour sa sensibilité et sa profondeur, illustre les défis et les joies de Salomé face à cette maladie.

Maï Le du, participe activement à des conférences et des ateliers internationaux, où elle partage son expertise et milite pour une approche plus humaine et inclusive de l’obstétrique. En 2024, elle co-organise et intervient au congrès “Naître”, qui met l’accent sur les pratiques innovantes et bienveillantes dans l’accompagnement des femmes et des familles pendant la grossesse et l’accouchement.

Céline Puill est sage-femme depuis 13 ans et titulaire d’un master en sociologie. Elle a pratiqué l’accompagnement global à la naissance (une même sage-femme durant la grossesse, l’accouchement et le post-partum) et a dirigé une consultation gynécologique à destination de personnes lesbiennes et/ou trans dans un centre de dépistage parisien.

Elle milite pour une posture soignante inclusive et respectueuse de la diversité des parcours de vie. Elle est engagée au sein du conseil d’administration de l’Association nationale des sages-femmes libérales (ANSFL), formagyn et le Collège National des sages-femmes. Elle exerce désormais en libéral au Havre.

Elle participe au congrès Naître depuis la 1 ère édition, car elle souhaite participer au renforcement des liens entre professionnel-le-s autour de ce qui les rassemble : un accompagnement sécuritaire et respectueux des familles. Elle aime particulièrement animer des tables rondes interactives !

Photographe d’art, chercheur en anthropologie des pratiques somatiques et enseignant de Noguchi Seitaï

Ayant pratiqué plusieurs arts martiaux japonais depuis mon enfance, j’ai découvert le Noguchi Seitaï en 1990. J’ai été formé en Europe par Jean Benayoun, élève d’Itsuo Tsuda, lui-même élève du fondateur Haruchika Noguchi et de Morihei Ueshiba, fondateur de l’Aïkido (cf. série d’ouvrages L’Ecole de la respiration (10 vol.) parus au Courrier du Livre/Trédaniel). J’ai eu l’occasion de me rendre à deux reprises au Japon pour compléter ma formation (1997, 2007). J’enseigne l’approche courante⁽¹⁾ du Seitaï dans divers pays européens depuis plus de 25 ans.

Le Noguchi Seitaï est une pratique somatique orientée vers le bien vivre et la santé, mais sans orientation thérapeutique directe, dans la mesure où elle concerne l’optimisation de l’autonomie et des processus naturels d’autorégulation de l’organisme, et non le traitement des pathologies. Noguchi lui-même a réorienté sa démarche vers une pédagogie résolument phénoménologique, ainsi que sur une approche extrêmement fine et respectueuse de la relation entre les êtres vivants. Il s’agit avant tout d’éduquer l’observation, le respect du vivant et de développer une forme d’art de la relation centrée sur le toucher, la respiration et la dimension vitale (ou énergétique, Ki, Chi) de l’existence.

Depuis une quinzaine d’années, j’ai aussi rejoint en tant que chercheur indépendant plusieurs groupes d’étude des pratiques rituelles et somatiques à et autour de l’E.P.H.E. (Ecole Pratique des Hautes Etudes, Paris)⁽²⁾. J’ai pu travailler dans ce cadre à des recherches comparatives entre la pratique du Seitaï et un grand nombre d’autres approches somatiques dans une perspective anthropologique. J’ai eu l’occasion d’intervenir à deux reprises sur l’importance du toucher dans le cadre de la pratique maïeutique : une fois au CHRU de Tours (37) et une autre fois à l’occasion d’un colloque à la Pitié-Salpêtrière (Paris).(1)

⁽¹⁾ Il existe au Japon une formation technique professionnelle (Seitaï Sōhō) qui n’est pas accessible au grand public à cause de la longueur et de l’exigence de ce type de formation traditionnelle effectuée en internat.
⁽²⁾ Atelier « Nouvelles formes de médiation relationnelle » co-organisé par Marika Moisseeff (LAS) & Michael Houseman (IMAf) ; séminaire « Approches comparées du new age », coordination Emma GOBIN (UP 8 / LAVUE-Alter) & Anne-Marie Losonczy (EPHE / Mondes Américains) ; atelier « Recherches sur la danse » animé par Marie Mazella di Bosco (LESC).