le jeudi 27 janvier 2022
Une équipe de chercheurs américains vient de publier une étude observationnelle visant à évaluer les associations entre l’utilisation de contraceptifs oraux par formulation et le risque de cancer du sein en particulier par sous-type de maladie. Cette étude, financée par des instituts indépendants (National Institutes of Health et Breast Cancer Research Foundation) a inclut 113 187 femmes ayant utilisé un CO entre 1989 et 2009.
Elle confirme des données déjà connues :
- l’utilisation actuelle de contraceptifs oraux est associée à un risque plus élevé de cancer du sein invasif (RR : 1,31) par rapport à la non-utilisation,
- les risques sont plus élevés pour des durées plus longues (≤ 5 ans , RR : 1,19 – > 5 ans -RR : 1,56),
- en cas d’arrêt de plus de 5 ans, le risque est similaire à celui des jamais utilisateurs ( 5 à 10 ans depuis l’arrêt : RR= 0,99).
Mais cette étude apporte des éléments nouveaux :
- les associations ne différaient pas significativement selon le sous-type de tumeur,
- trois contraceptifs oraux (CO) à base de progestatifs de synthèse actuellement utilisés sont associés à un risque supplémentaire de cancer du sein : le lévonorgestrel en schéma triphasique (RR : 2,83) ou en schéma à cycle prolongé (RR : 3,49) et le norgestrel en schéma monophasique (RR :1,91),tous deux associés à l’éthinylestradiol.
- L’utilisation actuelle d’autres types de progestatifs (noréthindrone, acétate de noréthindrone, diacétate d’éthynodiol, désogestrel, norgestimate et drospirénone) n’est pas associée à un risque supplémentaire de cancer du sein mais les auteurs précisent que la taille des échantillons était relativement petite pour certains de ces sous-groupes, ce qui a limité les analyses.