le jeudi 1 avril 2021
Les maladies cardio-vasculaires sont responsables d’environ 140 000 décès par an dont plus de la moitié sont des femmes. Elles sont aujourd’hui la première cause de mortalité chez les femmes, bien avant le cancer et 1 femme sur 3 en décèdera. Deux études soutenues par la Fédération Française de Cardiologie (FFC) permettent de mieux prévenir et soigner ces maladies.
- L’étude E3N (Étude Épidémiologique auprès de femmes de l’Éducation Nationale MGEN) est destinée à créer un « score de risque pour anticiper l’accident cardiaque chez la femme ». Ainsi :
- la ménopause précoce avant 45 ans est associée à une augmentation de 66 % du risque d’évènements coronariens sévères.
- L’hypertension artérielle est un facteur de risque d’accidents vasculaires cérébraux et d’événements coronariens lui-même influencé par des facteurs hormonaux et nutritionnels :
- l’hystérectomie augmente de 13 % le risque d’hypertension et l’endométriose de 17 %
- les fibromes utérins de 15 % et les migraineuses ont 55 % de plus de risque de développer une hypertension que les non-migraineuses
- le risque augmente également avec « une grande consommation d’œufs ou de fromages industriels mais aussi avec les aliments pro-inflammatoires, tels que les glucides raffinés (pain blanc, pâtisseries), les aliments frits, les boissons gazeuses ou sucrées, la viande rouge ou transformée (hot-dogs, saucisses), la margarine et le saindoux. En revanche, bonne nouvelle, la consommation modérée de chocolat noir nature diminue ce risque ! »
- L’étude française WAMIF (Young Women Presenting Acute Myocardial Infarction in France), a inclus 314 partientes âgées entre 18 et 50 ans (en moyenne 43 ans) admises à l’hôpital pour un infarctus du myocarde.
- 75 % étaient fumeuses, 59 % en surpoids ou obèses, 26 % avaient eu des grossesses compliquées (prééclampsie,diabète gestationnel, hypertension…), 31,5 % étaient sous contraception hormonale et 15 % déjà ménopausées.
- « Les premiers résultats révèlent :
- 33 % des patientes avaient moins de 35 ans.
- 55 % des patientes victimes d’un infarctus du myocarde ont vécu en amont un stress émotionnel.
- 90 % d’entre elles ont ressenti une douleur dans la poitrine typique au moment de l’infarctus.
- 34 % des patientes avaient présenté des symptômes d’alerte dans les jours précédents.
- 192 patientes (61 %) ont souffert d’une forme d’ischémie dite STEMI (ST Segment Elevation Myocardial Infarction). Il s’agit de la forme la plus grave du syndrome coronarien aigu qui se caractérise par une occlusion complète du vaisseau entraînant un risque de dommage irréversible sur le cœur si une intervention d’urgence dans un centre de cardiologie interventionnelle n’est pas réalisée dans les premières heures.
- 122 patientes ont été touchées par une forme d’ischémie dite NSTEMI (non STEMI) qui correspond à une occlusion partielle du vaisseau, permettant une circulation du sang qui limite les dommages sur le cœur.
- 17 % des patientes ont présenté une dissection aiguë et spontanée des artères coronaires (SCAD), sorte de déchirure spontanée des artères coronaires entraînant la formation d’un caillot, le plus souvent causée par le stress.
- 30 % des patientes avaient des lésions multiples sur leurs coronaires malgré leur jeune âge ».