le jeudi 9 juin 2022
C’est la conclusion d’une étude sur 18 cas publiée par une équipe Lyonnaise dans la revue “Journal of Trace Elements in Medicine in Biology“.
L’implant ESSURE fut mis sur le marché des dispositifs médicaux en 2002 et a été retiré de la vente en 2017. Implanté par voie hystéroscopique, Essure® était présenté comme une alternative à la technique de ligature des trompes par cœlioscopie et près d’un million de femmes dans le monde avaient opté pour cette solution contraceptive. C’est quelques mois après la pose que certaines patientes ont développé des signes locaux et généraux invalidants, métrorragies, douleurs, fatigue, myalgies, perte de cheveux, etc…, ces effets s’aggravant avec le temps.
Ana Maria Trunfio Sfarghiu, chargée de recherche CNRS au laboratoire LaMCoS, étudie les particules d’usure des dispositifs médicaux et leurs potentiels effets toxiques sur la santé. Elle a mis en évidence une cause possible de la toxicité de ces implants : l’étain libéré par l’usure de la soudure en argent étain du ressort. L’étain lui-même est peu toxique quand il est ingéré par voie orale, mais quand il est en contact direct avec le sang, il se transforme en organoétain qui est un neurotoxique.
Les auteurs de cette étude recommandent que qu’autres études soient initiées “pour rechercher de l’étain et de l’organostannique dans le corps des patientes ainsi que d’autres composants des implants Essure tels que le nickel, le chrome, le titane, le platine ou l’argent. Il semble également intéressant de travailler sur les phénomènes d’hypersensibilité à ces métaux avec, par exemple, la réalisation de tests de transformation lymphoblastique“.