le vendredi 29 janvier 2021
Malgré l’absence de consensus du comité d’experts (professionnels de santé et patientes) qui s’est tenu en décembre 2020 à la demande de l’ANSM, de nouvelles recommandations pour prévenir le risque de méningiome en cas d’exposition à l’acétate de nomégestrol ou de la chlormadinone viennent d’être publiées. Le rapport bénéfice/risque est jugé défavorable (et donc l’utilisation de ces produits est dorénavant à proscrire) dans les situations suivantes :
- Ménopause, cycle artificiel en association avec un œstrogène
- Irrégularités du cycle
- Syndrome prémenstruel (dysménorrhées essentielles)
- Mastodynies non sévères
- Contraception (sans facteur de risque cardiovasculaire associé)
Télécharger les recommandations d’utilisation (21/01/2021) (158 ko)
Des recommandations concernant la surveillance ont également été publiées :
- Un examen par imagerie cérébrale (IRM) doit être réalisé quel que soit l’âge de la patiente :
- à tout moment pendant ou après le traitement en cas de signes évocateurs de méningiomes ;
- au bout d’1 an de traitement lorsque le traitement nécessite d’être poursuivi, puis 5 ans après la première IRM, puis tous les 2 ans tant que le traitement est poursuivi ;
- à l’initiation du traitement en cas de facteurs de risque identifiés de méningiome (antécédents de radiothérapie encéphalique dans l’enfance ou neurofibromatose de type 2).
- Si la mise en place d’un traitement hormonal est envisagée ou lorsqu’une grossesse est souhaitée par la patiente, et en cas d’antécédents de méningiome (opéré ou non) en lien avec la prise d’acétate de nomégestrol, de chlormadinone ou de cyprotérone, une prise en charge pluridisciplinaire doit être mise en place.