le jeudi 16 décembre 2021
Afin de sensibiliser les pouvoirs publics sur la nécessité d’initier des études d’envergure sur l’impact transgénérationnel de l’exposition à la DÉPAKINE, l’APESAC (Aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant), a soumis ses propres données recueillies au sein de l’association à l’analyse de Catherine Hill, épidémiologiste à l’Institut Gustave Roussy, Susan Bewley professeur émérite d’obstétrique et de santé des femmes au King’s College de Londres, Alastair H. Maclennan directeur du groupe de recherche sur la paralysie cérébrale à l’université d’Adélaide et au Dr Alain Braillon.
108 personnes (issues de 90 familles) souffrant de complications dues à une exposition in utero au valproate ont été interrogés sur la survenue de malformations et de troubles neurodéveloppementaux. Parmi leurs 187 enfants ils ont signalé que 43 (23 %) étaient atteints de malformation(s) (main, pied, visage, rein, spina bifida, cœur, fente labiale et palatine) et 82 (44 %) de troubles neurodéveloppementaux (troubles du comportement et autisme, troubles psychomoteurs, problèmes de langage, déficit de l’attention, retard mental), ces anomalies pouvant être associées. Seuls 88 (47 %) n’avaient ni malformation ni troubles du développement.
Les auteurs concluent sur la « nécessité de financement d’enquêtes pharmaco-épidémiologiques sur l’hérédité épigénétique causée par des médicaments provoquant des malformations ou des troubles du développement neurologique ».