le jeudi 4 novembre 2021
A la suite d’un courrier de Mme B. “s’interrogeant sur la prise en charge de son fils agé de 20 ans qui, souhaitant mettre son apparence physique, sociale et juridique en conformité avec ce qu’il considère être sa véritable identité, celle d’une femme, a consulté le Dr M. le 13 septembre 2018 et s’est vu délivrer une ordonnance utilisant la civilité « Mme » et prescrivant un traitement hormonal estrogénique par patch et progestatif per os“, le Conseil national de l’Ordre des Médecins avait saisi la chambre disciplinaire de Bretagne et sollicité une sanction disciplinaire à l’encontre du Dr M. aux principaux motifs suivants :
- en qualité de gynécologue-obstétricien “on peut s’étonner que sa patientèle soit constituée d’hommes“,
- les recommandations françaises actuelles imposent une collégialité et un délai de réflexion qui paraissent éloignées de la pratique actuelle du Dr M.,
- en recevant en consultation des patients hommes et en prescrivant des traitements relevant de la compétence des spécialistes en endocrinologie et maladies métaboliques, le Dr M. n’a pas respecté son engagement d’exercer exclusivement la spécialité de gynécologie-obstétrique.
La chambre disciplinaire de première instance de Bretagne de l’ordre des médecins n’a pas retenu comme fautifs :
- le fait qu’un médecin spécialiste en gynécologie-obstétrique puisse recevoir en consultation des patients homme,
- et qu’il prescrive un traitement relevant de la compétence habituelle des spécialistes en endocrinologie et maladies métaboliques,
et s’est contentée d’infliger au Dr M. un simple avertissement au motif que la prescription “d’une hormonothérapie dès la première consultation est imprudent et contraire à l’intérêt des patients“.
Source : Le Quotidien du Médecin 25/10/2021